Puisque le nombre de spectateurs derrière une même tablette tactile est limité, Natacha Paquignon imagine un principe de performance qui permet au public d'alterner entre des moments où il voit la réalité mixte (réalité augmentée + corps physiques) et des moments où il voit seulement les corps physiques des performeurs.
La performance doit être assez riche pour avoir du sens en elle-même. En même temps, elle doit être écrite pour que les corps des danseurs physiques s'insèrent en creux dans la danse en réalité augmentée. Ou vice-versa.
La performance est donc divisée entre des scènes chorégraphiques pendant lesquelles les interprètes dansent dans l'espace, et des temps de transition entre les scènes où les interprètes accompagnent physiquement le public d'un espace à l'autre.
Performances réalisées
La 1ère déclinaison de ce principe est mise en œuvre à la Scène Nationale d'Aubusson pour la 1e partie de Space Dances créée pour le festival Au Bord Du Risque en mai 2019.
2 espaces de réalité augmentée à 360°, c'est-à-dire 2 sphères virtuelles, sont réparties sur le parvis de la Scène Nationale. Dans chaque espace sont créées 6 scènes de réalité augmentée. Les scènes 1 à 6 font la même durée dans chaque sphère :
Pour chaque numéro de scène, une version de la même pièce musicale est diffusée dans chaque sphère. Valentin Durif crée une version spécifique de chaque pièce musicale pour la performance.
Entre chaque scène, les interprètes proposent au public de changer de place.
La 2e déclinaison de ce principe est mise en œuvre aux Subsistances en février 2020 pour la diffusion du 1er parcours chorégraphique complet dans le lieu lors du festival Le MOI de la Danse. La forme de ce parcours est plus complexe puisque le lieu comprend plus d'espaces exploités, avec des principes de diffusion vidéo parfois à 360°, parfois en superposant des plans classiques les uns derrière les autres.
Comments